La persistance de l'information (suite)


II : Faire face aux fraudes

1/ Faire preuve de prudence

Des dispositifs techniques permettent de mieux protéger ses donnnées personnelles numériques sur un ordinateur en général. On peut citer : la protection par mot de passe d'une information enregistrée sur une clé ou déposée sur internet, la navigation en mode privé , la possibilité de définir la durée de conservation de ses données, etc... Des campagnes d'information sont organisées par les opérateurs internet et l'État afin d'aider les personnes les moins à l'aise avec l'outil informatique à faire face aux arnaques et aux problèmes de compréhension de certains sites (différencier un paiment sécurisé grâce au symbole cadenas, apprendre à ne pas utiliser à chaque fois le même identifiant/mot de passe,etc...)
Néanmoins cela n'empêche pas que ce soit une plateforme plus importante de stockage qui soit piratée, comme les opérateurs eux-même, ainsi en 2014 ce sont 1,3 millions d'identidiants de clients Orange qui ont été copiés.
Cela prouve que même si chacun fait preuve d'une grande prudence, les problèmes de persistance de l'information peuvent être dû à un autre utilisateur ou à une faille de sécurité du site lui-même.
On comprend alors qu'il est très difficile d'effacer une information lorsqu'elle a été déposée sur le réseau internet : elle peut avoir été consultée, dupliquée ou téléchargée à des milliers d'exemplaires, elle peut même se situer sur un serveur à l'étranger où la législation française de protection de la vie privée ne s'applique plus. Il existe pourtant des lois pour "contrer" cette vitesse de propagation de nos informations

Manque de prudence
2/ Le droit à l'oubli

En France, c'est la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) qui est chargée de veiller à ce que l'informatique soit au service du citoyen et qu'elle ne porte atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques. Elle est à l'origine, en France, des droits et devoirs dont chaque utilisateur de l'outil informatique dispose.
Le droit à l'oubli est un concept qui a été discuté et mis en pratique dans l'Union européenne à la fin du XXe siècle. Il permet à un individu de demander le retrait de certaines informations qui pourraient lui nuire sur des faits du passé. Le droit à l'oubli s'applique concrètement soit par le retrait de l'information sur le site d'origine, on parle alors du droit à l'effacement, soit par un déréférencement du site par les moteurs de recherches, on parle alors du droit au déréférencement. Cependant les chartes le mettant en place n'ont été signées que fin 2010. De plus, Google refuse de se mettre totalement en conformité avec la question du droit à l'oubli imposé par la CNIL. La société américaine estime que de toute façon l'instance française n'est pas compétente pour "contrôler" les informations accessibles à travers le monde.
Le problème est que même si l'information est retirée du site ou que le site est déréférencé, l'information est peut-être toujours détenue par un pirate, un inconnu, ou un proche à qui on peut l'avoir transmise volontairement ou non.

Le droit à l'oubli

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